Poursuivie pour faux témoignage, Nike Requin Claire Thibout maintient ses déclarations contre Banier et de Maistre.
Dans les rangs des avocats de la défense, on murmure qu'elle est une «coriace». Pendant près de cinq heures mardi, Claire Thibout a été entendue par le tribunal de Bordeaux. Ferme, voire parfois agressive et agacée, elle a répondu au flot de questions et a maintenu chacune de ses accusations à l'encontre de François-Marie Banier et Patrice de Maistre. Témoin clé de l'affaire, elle a été entendue plus de dix-huit fois tout au long de la procédure.
Visiblement à cran en début d'audience, elle lit, d'une voix hésitante, une lettre préparée. Elle se décrit comme un témoin «privilégié et impuissant» d'une situation «choquante et sordide» dans la maison Bettencourt. Aujourd'hui, «je suis à bout et j'ai peur». Elle explique ensuite son rôle dans la complexe organisation financière des Bettencourt. TN Requin De 1995 à 2008, elle est en charge d'une caisse d'argent en espèces pour les dépenses de la maison. Le carnet de cette caisse est tenu «au crayon à papier» et de grosses sommes d'espèces circulent. Chaque semaine, elle retire 50.000 € pour «le coffre» et les dépenses liées à la maison. Liliane valide tout, tous les mois.
Inlassablement, Claire Thibout réitère ses accusations à l'encontre de Patrice de Maistre. Elle raconte que, en janvier 2007, alors qu'il est gestionnaire de la fortune de la milliardaire, il lui réclame 150.000 € pour les remettre à Éric Woerth. Selon la comptable, Liliane lui donnera finalement 50.000 €, que Patrice de Maistre aurait remis au trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy quelques jours plus tard. Les agendas de l'époque confirment ces rendez-vous, mais les principaux intéressés nient farouchement la remise d'argent. Pour Patrice de Maistre, plus tôt le matin à la barre, Nike TN tout cela n'est que pur.
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