jeudi 4 juin 2015

la loi de transition énergétique stipule bien que les centrales nucléaires doivent

Sauver la filière nucléaire  Oui, s'il s'agit d'être cohérent avec la politique gouvernementale, du PS comme du parti Les Républicains (LR). Votée par le PS et EE-LV, la loi de transition énergétique stipule bien que les centrales nucléaires doivent constituer le socle de la production d'électricité nationale, avec un objectif de50 % du total à l'horizon2025 et une puissance installée similaire à l'actuelle, 63,2GW, ce qui correspond aux 58réacteurs actuellement en service en France. Quant aux élus LR, ils n'ont pas caché vouloir un mix électrique encore plus nucléarisé. S'il fallait un indice supplémentaire de la volonté gouvernementale de poursuivre l'option nucléaire à très long terme, au-delà de2050, on peut ajouter celui-ci: la poursuite des recherches sur la quatrième génération de réacteurs. 
 
Qu'est-ce que la filière nucléaire  C'est la capacité technologique et industrielle de concevoir et de réaliser l'ensemble des constructions et opérations liées au combustible nucléaire - de la mine à la gestion des combustibles usés - et aux réacteurs. Et pourquoi est-ce important pour un pays comme la France d'en avoir le contrle  La plupart des questions sensibles de l'électronucléaire - matrise de l'approvisionnement des réacteurs, prix dukW/h, doctrine de sreté et gestion des activités dangereuses - relèvent de cette filière. Ne pas en disposer signifie donc se soumettre aux conditions des fournisseurs, comme le font la plupart des pays qui utilisent cette technologie. Afficher unobjectif d'indépendance énergétique grace au nucléaire, ce qui constitue la base des discours gouvernementaux, suppose donc de disposer de cette filière industrielle. Et, en France, cette filière est constituée, pour l'essentiel, de deux entreprises publiques, EDF et Areva. La conserver fait donc partie des choix énergétiques des partis de gouvernement. 
 
Mais qu'y a-t-il à sauver Pas EDF, qui gagne de l'argent avec ses centrales. Areva, en revanche, a un besoin de financement d'environ 4,5milliards d'euros, en gros l'équivalent des trois dernières années de dividendes versés par EDF à l'Etat, son principal actionnaire. Cette situation est le résultat de trois erreurs majeures. D'abord, l'achat peu avisé d'une mine d'uranium en Namibie. Ensuite, une perte de près de 500millions d'euros dans l'éolien. Enfin et surtout le chantier du premierEPR, en Finlande, vendu sous son prix par Areva pour servir de tête de série à ce nouveau réacteur. Sauf que la perte va dépasser de loin celle attendue, en raison d'une gestion de la construction qui tourne au fiasco et pourrait coter à Areva environ 3milliards, aujourd'hui provisionnés. Ses autres activités - fournir de l'uranium enrichi, du combustible, des opérations de maintenance des réacteurs et retraiter les combustibles usés à la Hague - demeurent rentables, malgré la perte actuelle du marché japonais. Tandis que son carnet de commandes dépasse les 46milliards d'euros pour 8,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en2014. 
 
Mais <a href="http://www.frannees.com/"><strong>Tn Nike</strong></a> sauver la filière nucléaire équivaut-il à sauver le modèle Areva, une entreprise qui intègre toute la filière sauf l'exploitation des réacteurs Non, répond la direction d'EDF, qui se verrait bien reprendre à son compte la partie maintenance et conception des réacteurs. Oui, rétorquent les syndicats du personnel d'Areva, qui pointent la carence managériale et les mauvaises relations entre EDF et Areva, l'électricien se fournissant par exemple chez les concurrents pour une part de son uranium. C'est plutt à cette question que Franois Hollande et Emmanuel Macron doivent répondre. 
 
Contre 
 
Alors que la filière est au bord de la faillite et accumule les déboires, la France pourrait tourner à l'électricité verte d'ici à 2050, sans surcot. 
 
La vraie question est plutt: la filière est-elle encore sauvable s'exclame Thierry Salomon,<a href="http://www.tnfrance.eu/"><strong>Nike Tn Pas Cher</strong></a> de l'association NégaWatt. Bigre. Personne ne le nie, l'excellence nucléaire franaise a du plomb dans l'aile. Et pas qu'un peu. Areva, censé être un de nos fleurons industriels, est en quasi faillite. Et entend du coup supprimer 3 000à 4 000postes. On comprend l'angoisse des salariés, mobilisés mardi. Un carnage, dà des choix stratégiques malencontreux,un manque de matrise sur les grands projetset au coup d'arrêt du marché mondial du nucléaire après Fukushima, reconnaissait son PDG, Philippe Varin, en mai. Or EDF, qui veut racheter l'activité réacteurs d'Areva, n'est pas en forme non plus: sa dette nette atteignait 34,2milliards d'euros fin2014.La stratégie développée depuis une quinzaine d'années par la filière nucléaire franaise a consisté à investir massivement dans des activités à l'étranger et à l'exportation, avec l'espoir <a href="http://www.soldesqjy.com/"><strong>Nike TN</strong></a> d'y trouver des relais de croissance face à la perspective d'un marché en recul et de cots croissants en France, explique Yves Marignac, directeur du cabinet Wise-Paris.Mais le fiasco des projets d'EDF aux Etats-Unis ou en Italie et les grandes difficultés au Royaume-Uni, comme les pertes massives d'Areva sur l'EPR d'Olkiluoto en Finlande, et Uramin, illustrent l'échec de cette stratégie.Selon lui,la France n'a fourni à ce jour que2,4% des réacteurs construits hors du territoire.Elle a régulièrement revu à la baisse ses ambitions de vente d'EPR, tant les déboires s'accumulent sur le chantier finlandais et à Flamanville (Manche) - le cot de ce dernier a déjà triplé, atteignant 8,5milliards d'euros, et uneanomalie sérieusea été détectée dans la cuve du réacteur. Idem cté retraitement du combustible irradié:Areva a perdu tous <a href="http://www.showskk.com/"><strong>tn requin en ligne</strong></a> ses clients étrangers à l'exception du néerlandais EPZ, qui représente moins de 0,2% de la capacité nucléaire installée hors de France,calcule Marignac. 
 
Comment un malade pourra-t-il sauver un grand malade  Comment éviter qu'Areva n'entrane EDF dans sa déroute  Les cots flambent, et pas que pour l'EPR. Le cot de production des 19centrales franaises s'est envolé de21% entre2010 et2013, alerte la Cour des comptes. Et il faudra débourser 110milliards d'euros pour entretenir les centrales vieillissantes, sans garantie de pouvoir les prolonger au-delà de quarante ans. Parallèlement, le cot des énergies renouvelables chute: le solaire pourrait devenir la principale source d'électricité dans le monde d'ici à2050, selon l'Agence internationale de l'énergie. La France pourrait carburer à l'électricité 100% verte à la même échéance <strong>nike tn black chrome weather pack</strong> sans que cela cote plus que l'atome, conclut l'Agence de l'environnement et de la matrise d'énergie.C'est désormais aux tenants de la poursuite du nucléaire de prouver sa pertinence sur le plan énergétique mais aussi sur l'emploi, la sécurisation des prix de l'électricité et la résilience face aux risques futurs,estime Salomon. 
 
En attendant, que faire  Au-delà de l'injection d'argent frais et de la réorganisation industrielle, il faudra une profonde réorientation, axée sur les services aux réacteurs existants (maintenance…), puis le démantèlement et la gestion finale des déchets, sans parler de la nécessité de transférer massivement des compétences vers les filières renouvelables,insiste Marignac. Le député EE-LV Denis Baupin ne voit pas de salut pour EDF hors dutriptyque matrise de l'énergie-énergies renouvelables-décentralisation <a href="http://www.requinkk.eu/"><strong>Nike Shox</strong></a> et réseaux intelligents. Sans quoi,il restera aussi crédible que le commercial qui proposerait d'acheter un Minitel plutt qu'une tablette, en le payant trois fois plus cher. 
 
     

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