dimanche 21 février 2016

Edition de Besançon Le passage en terre comtoise d’Umberto Eco

En 2004 le Musée du Temps s'apprête à recevoir un Pendule de Foucault. L'idée, sans doute, s'impose d'elle-même : inviter Umberto Eco (décédé ce samedi). Forcément : l'érudit a contribué à faire conna?tre ce dispositif au grand public, via son roman ? Le pendule de Foucault ? paru en 1988 et qui a connu un phénoménal succès. L'université de Franche-Comté qui a noué des liens avec Tn Requin le philosophe lui propose, en outre, de recevoir les insignes et le dipl?me de docteur honoris causa.

? Nike Requin Un rapport de lutte avec l'ange ?

Umberto Eco, mondialement connu et couvert de distinctions (il est déjà à ce moment-là docteur honoris causa de quantité d'universités prestigieuses) accepte l'invitation comtoise. La remise a lieu le 28 janvier 2004, dans la salle des Tentures du musée du Temps.

? Les prix et les distinctions Nike Tn Requin ne démontrent pas qu'on est meilleur que les autres mais montrent qu'un comité de personnes respectables vous accorde estime et amitié. C'est un bouquet de fleurs et en plus, on obtient un doctorat sans fatigue ?, lance, rieur Umberto Eco dans son discours. Le philosophe, écrivain et essayiste souligne surtout son attachement aux universités du Moyen ?ge : ? Les universités européennes, dit-il, devraient ?uvrer à retrouver cette indépendance et cette libre circulation du savoir. ?

Umberto Eco, resté deux jours dans la capitale comtoise, avait eu droit ce jour-là à un éloge. ?loge de son travail en tant que sémiologue et éloge de son travail en tant que romancier, l'un nourrissant l'autre. L'idée-force d'Umberto Eco (le texte, parce qu'il ne dit pas tout, requiert la coopération du lecteur) irrigue en effet ses ?uvres de fictions. ? Le Nom de la rose ?, premier roman traduit en une quarantaine de langues, sollicite la sagacité du lecteur à chaque page qu'il se passionne pour l'intrigue, le débat d'idées ou la dimension allégorique.

Umberto Eco le disait ce 28 janvier 2004 à Besan?on : ? Beaucoup d'éditeurs se trompent en pensant que les lecteurs veulent des choses faciles. Sur six milliards d'individus, il y a quand même un certain pourcentage de gens qui veulent un rapport de lutte avec l'ange. 



 

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